Les votations vues par les jeunes

Seul 1 jeune sur 3 se rend aux urnes. Les 18-29 ans est donc un électorat qui peut faire pencher la balance et la politique l'a bien compris.

Exemple au collège Sainte-Croix de Fribourg, où un débat sur l’élargissement des autoroutes a réuni étudiants et politiciens. © La Télé
Mercredi, des élèves de 3e et 4e année du collège Sainte-Croix ont assisté à un débat entre quatre politiciens, traitant de l’élargissement des autoroutes, une votation fédérale de novembre. Emma, une étudiante présente, jugeait cette rencontre légitime: "Ces projets autoroutiers verront le jour dans 20, 30, voire 40 ans. C’est nous qui serons en première ligne, donc c’est important d’être informés et impliqués."

Nadine Gobet, conseillère nationale, participait pour la première fois à un débat avec des jeunes. Elle a souligné l’enrichissement d’un tel exercice. "On voit leurs souhaits, mais aussi leurs craintes. En tant que politiciens, il est essentiel de tenir compte des enjeux pour cette génération."

Les étudiants n’ont pas manqué de poser des questions concrètes: l’impact des travaux sur le trafic, mais aussi sur la nature, la création de nouvelles routes ou l’investissement dans les transports en commun ont été au centre des discussions. "Les jeunes sont plus proactifs et n’hésitent pas à s’exprimer, contrairement à d’autres tranches de la population. C’est plus interactif, et ça rend le débat plus stimulant", a déclaré Bernhard Altermatt, député du Centre.

Pour Angela Zimmermann, chargée de campagne pour l’association actif-trafiC, l’enjeu est aussi d’inspirer les jeunes. "Je voulais montrer qu’il y a des jeunes qui s’engagent pour des causes importantes. La représentation est cruciale."

Evan, un étudiant, a apprécié cette opportunité. "Cela a permis de briser la glace avec la politique et d’être confronté à des réponses concrètes." Alexandre Bersier, député des Verts, a ajouté: "Peut-être que ce débat suscitera des engagements politiques futurs, ou du moins aiguisera leur esprit critique."

Ce dialogue pourrait bien inciter les 200 étudiants présents à se rendre aux urnes le 24 novembre et marquer une nouvelle dynamique dans l’implication des jeunes en politique.

La Télé - Cloé Pichonnat
...